Alors que des milliers de gens battent le pavé pour changer le système et rendre la dignité aux Algériens, certains trouve dans ce mouvement une aubaine pour squatter des logements inachevés, profitant de la mobilisation d’une bonne partie de la force publique pour la gestion sécuritaire du mouvement populaire en marche. Une pratique qui était en vogue au plus fort des événements de Kabylie en 2001.
Près de 400 logements ont été squattés depuis le jeudi dernier par des citoyens aux Issers et à Chabet El Ameur qui ont profité des manifestations anti-système et hostiles au 5ème mandat de Bouteflika pour passer à l’acte.
Les indu-occupants ont été délogés par les forces de l’ordre. Aucun incident n’est enregistré lors de l’opération de délogement entamée en présence des élus locaux. Mais, elle a failli dégénéré à Chabet El Ameur quant un groupe de jeunes refuse d’abdiquer et de quitter les logements inachevés qu’ils occupaient. Deux jeunes sont même montés sur le toit d’un bâtiment et menacé de se jeter du haut de l’immeuble pour revendiquer un logement. Les deux jeunes ont fini par descendre.
Ce n’est que durant la nuit de samedi à dimanche que les logements ont été entièrement libérés par les squatteurs. Ces derniers ont conditionné leur départ par la cession de poursuites judiciaires à leur encontre. D’ailleurs, le P/APC s’est engagé à ne pas laisser quiconque les traduire devant les tribunaux.
« C’est le vice président de l’APC qui nous a poussé à occuper illégalement ces logements », lance un habitant. Cet élu, selon lui, fait partie de la commission d’octroi de logements et aurait promis à tout le monde un toit.
Aux Issers, c’était 200 logements inoccupés au site El Hamri qui ont été squattés.
Il est à rappeler, que pas moins de 600 logements ont été squattés à travers plusieurs localités en 2001 lors des évènements de Kabylie.
Zitouni Youcef