La déclassification d’archives françaises portant sur desdossiers secrets explosifs concernant le chef de l’Etat algérien, publié en partie par le magazine « Nouvel Observateur », s’apparente à un lâchage en pleine tempête.
Tout y passe : tempérament vicieux, soif de pouvoir, absence de scrupules, moeurs douteuses, chantage mesquin infligé à la veuve de Boumediene coupable d’achats de bijoux au frais de la princesse voire l’implication suggérée dans l’assassinat de Krim Belkacem ou les pressions exercées sur des partenaires européens pour isoler et museler Mohamed Khider, les rapports donnent une description d’un être fondamentalement maléfique.
Et de fait, le cursus de Bouteflika s’apparente à un casier judiciaire d’un maffioso au long court.
Voilà qui remettra en cause des rumeurs insistantes distillées par le cercle présidentiel ces derniers temps qui voudraient laisser penser que la France soutient, en dépit d’une santé dévastée, la candidature pour un cinquième mandat de Bouteflika.
Le dossier complet est si accablant que les spécialistes se perdent en conjectures.
Ce lâchage est-il destiné à faire oublier la passivité desautorités françaises témoignée à Bouteflika pendant son long règne d’autocrate ? D’autres, plus subtils ou machiavéliques,voient dans cette publication une dernière manœuvre parisienne pour susciter un élan de compassion envers un responsable algérien « agressé par l’ancienne puissance coloniale » qui s’immiscerait dans les affaires algériennes.
Mais indépendamment des spéculations des uns et des autres,le contenu concret des révélations laisse pantois et explique en grande partie le mal subi par les Algériens qui ne comprenaient pas pourquoi le pouvoir de Bouteflika a conduit une politique anti nationale aussi dommageable pour le pays.Volonté de se venger du peuple algérien qui l’a ignoré pendant vingt ans ou tentation de faire valoir un égo maladif et surdimensionné ?..
Ces rapports donnent une autre explication par la description d’un profil de psychopathe.
Akli Rahmoune