En politique, il est des signes qui ne trompent pas. Le général Ali Ghediri, sorti en retraite en 2015, n’a pas soufflé mot sur l’arrestation des généraux. Il n’a pas osé l’ombre d’une position lors de la crise institutionnelle de l’APN. Puis soudain, et sans sifflet d’annonce, le train Ghediri arrive et occupe la gare.
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En Novembre – décembre, alors que Said Bouteflika négociait avec Abderrezzak Makri pour qu’il représente l’aile islamiste dans la fantazia d’avril, le général Ali Ghediri, telle une révélation divine, nous sort de nul part avec des lettres adressées au « frère président » et au chef d’Etat-major. On s’attendait à ce qu’Ali Ghediri connaisse le même sort que le général Hocine Benhadid : interpellation, audition par procureur militaire et incarcération jusqu’à jugement sur la base, cette fois-ci, de la loi promulguée en 2016 obligeant les anciens officiers à la réserve.
Eh bein, non ! Le ministère de la défense préfère un autre chemin tracé. Disproportionnellement à l’événement, le MDN publie une série de réponses à l’adresse du « Général – trublion ». La surmédiatisation qui a accompagné ces échanges épistolaires a enfin réussi à placer le général intellectuel sous les feux de la rampe de lancement. Et c’était probablement le but recherché.
Vu la chronologie de la mise sur pied du phénomène Ghediri, on est en droit de se poser une question de taille : Et si le général Ghediri n’est en fait qu’un candidat sur commande, sorti par les labos du système, pour représenter, tant bien que mal, l’aile démocrate dans cette grande fantazia après que les décideurs aient eu la conviction profonde qu’aucun candidat sérieux de ce camps ne viendra jouer le faire-valoir désiré. ?
Le clan Bouteflika a besoin de candidats sérieux représentant toutes les tendances qui traversent la société Algérienne pour donner du « punch » et du prestige au nouveau mandat. Dans le camps islamiste, il a travaillé au corps Abderrezak Makri et ils ont réussi à l’aligner sur la piste. Mais dans le camps démocrate, faute de trouver une conscience à la traine, ils ont fouiné dans leur propre réserve et ont trouvé le profil idéal en le général Ali Ghediri. Et ils ont su le mettre en évidence pour « la bonne cause ». Celle de la désignation, avec panache, de Bouteflika pour un énième mandat
Moussa T
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