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L’Autoroute Est/Ouest répond-t-elle aux normes internationales ?

Au vu des éléments de réponse présentés à la troisième session de L’APW (Assemblée Populaire de Wilaya) de Bouira par le directeur de l’ADA (Agence Des Autoroutes), on peut dire, sans aucun risque de se tromper, que c’est « non.»

D’abord, s’agissant seulement du « retard accusé dans l’installation des panneaux de signalisation routière, des systèmes d’aération, de ventilation et d’éclairage au niveau des tunnels », il ressort que l’autoroute Est/Ouest n’est pas conforme aux normes internationales, selon le premier responsable des autoroutes en Algérie.

En sus de cela, au sujet de l’éclairage de toute l’autoroute, le même responsable est catégorique  « on ne peut pas éclairer 1 200 kilomètres, on le fait seulement pour les parcours «accidentogènes. »

A propos des joints de chaussée, alors que la norme exige qu’ils soient « remplacés tous les 20 ans », chez nous, même s’ils sont importés mais pas des meilleurs qualités, « ils seront remplacés toutes les dix ans » a déclaré le directeur de l’ADA. Ce délai écourté n’a pas pour souci la sécurité des automobilistes mais est dû à la qualité des joints.    

Les aires de services doivent être implantées tous les 50 kilomètres, telle que l’exige la norme. « Chez nous, ils seront éloignés les unes des autres de plus de 50 kilomètres » a révélé le directeur de l’agence. Encore une entorse à la norme.

Pour les centres de péage, c’est une autre histoire. Leur réalisation puis leur fonctionnement ne sont pas pour demain. Déjà on annonce qu’« Il faudrait prévoir des évitements pour les automobilistes qui ne pourront pas ou ne voudront pas payer les frais de passage. » ce sera, pour le centre et l’est, la RN (Route Nationale) 5 qui va les accueillir. Or, la RN 5 doit être réhabilitée car il est dans un état de dégradation avancé.

L’autoroute algérienne a été ouverte aux automobilistes, dans un premier temps tronçon après tronçon. Ce n’est qu’en 2008 que quasiment tout le parcours a été ouvert à la circulation mais sans les poids lourds. Ces derniers causent des dégradations importantes à la chaussée à cause des surcharges. Il n’y a qu’en Algérie, parce que la chaussée est fragile car mal faite, qu’on interdit l’autoroute aux poids lourds qui se trouvent ainsi pénalisés  L’instruction de placer des bascules et autres moyens de pesage au niveau des échangeurs d’entrée de l’autoroute n’a pas été mise en application.  

Sa réalisation qui a été estimée, au début, à 8 milliards de dollars a connu plusieurs réévaluations jusqu’à atteindre plus de 20 milliards de dollars.

Le tronçon le plus dangereux est celui de Djebahia dans la wilaya de Bouira. C’est la partie la plus meurtrière de l’autoroute. Même si elle a déjà été réparée à plusieurs reprises, il est toujours la plus accidentogène. En ce moment, mille pieux sont en voie d’être placés sur le site. Cela va-t-il enfin réparer définitivement ce tronçon ???

 

                                                                                            Slimane Chabane 

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