L’activiste Hadj Ghermoul, 37 ans, a été condamné par le tribunal de Mascara à 6 mois de prison ferme pour » outrage à corps constitué ». Son forfait unique est d’avoir posté, sur Facebook, une photo de lui brandissant une pancarte sur laquelle il a écrit » Non au 5ème mandat ».
La lourde sentence a fait réagir la directrice du programme Afrique du Nord et Moyen-Orient à Amnesty International, Heba Morayef qui a déclaré que « la condamnation de Hadj Ghermoul est une grave atteinte à la liberté d’expression en Algérie. Il est totalement absurde qu’il soit condamné à passer six mois derrière les barreaux simplement pour avoir exprimé pacifiquement ses opinions politiques ».
La responsable de l’ONG internationale considère que l’arrestation et la condamnation de Hadj Ghermoul à une aussi lourde peine « témoignent une nouvelle fois de l’intolérance dont font preuve les autorités algériennes vis-à-vis de l’opposition et de leur inquiétante tendance à multiplier les arrestations et les détentions arbitraires à l’approche de l’élection présidentielle prévue en avril ».
La responsable d’Amnesty international appelle les autorités Algériennes à annuler le verdict et libérer immédiatement le militant car, selon elle, « nul ne devrait être incarcéré pour avoir exercé sans violence son droit à la liberté d’expression ».