Le général Ali Ghediri vient de déposer un dossier de candidature ce matin au Conseil constitutionnel. Sauf que c’est Ait Larbi qui a signé à la place du candidat, violant ainsi une disposition constitutionnelle qui dit clairement que c’est au candidat en personne qu’échoient ces procédures.
On sait, par ailleurs, que Abdelaziz Bouteflika, toujours hospitalisé à Genève, n’a d’autres choix que de déléguer son nouveau directeur de campagne pour porter son dossier devant le conseil constitutionnel. En rendant publique cette entorse à la constitution, le duo Ghediri-Ait Larbi ouvre la voie à une démarche largement condamnée par les citoyens sur la toile et dans la presse.
Dès le début de l’annonce de la candidature de Ali Ghediri, plusieurs observateurs se sont interrogés sur la subite ambition de ce général à la retraite. Ce qui pouvait relever de la spéculation prend désormais une tournure plus explicite. La manœuvre de ce duo n’a-t-elle pas vocation à légitimer le passage en force de Bouteflika ?
Younes Lakrib