ALORS QUE LE FRONT DU REJET SE RENFORCE : le mur de la résistance au changement se fissure
Si le front du rejet du système politique moribond se renforce de jour en jour, le mur de la résistance au changement se fissure au rythme des marches populaires qui se succèdent. Sous peu, l’édifice construit avec des briques de mensonges va s’écrouler.
Au FLN, rien ne va comme en rêve Mouad Bouchareb. A peine nommé dans l’instance provisoire élargie du parti, le coordinateur du mouvement de redressement du PFLN Abdelkrim Abada annonce son retrait. » Le Moudjahid et militant Abdelkrim Abada, coordinateur du mouvement de redressement du PFLN, annonce son retrait immédiat et inconditionnel de la dite direction élargie de l’instance de gestion du parti, et se démarque de tout exploitation de son nom et parcours historique dans toute manœuvre populiste ou partisane lancée par n’importe quelle partie, notamment en cette conjoncture historique que traverse l’Algérie », dit-il dans un communiqué émis aujourd’hui, jeudi 07 mars.
Au FCE, bras financier du clan Bouteflika, le ciel est aussi annonciateur d’une grande tempête. Hassan Khelifati a réclamé aujourd’hui une assemblée générale de l’organisation patronale. Cette dernière connait ces derniers jours une vidange sans précédent. Plusieurs opérateurs ont annoncé leur retrait. D’autres plus nombreux ont pris leurs distances sans afficher une dissidence frontale avec l’instance dirigeante. L’assemblée générale extraordinaire, si elle venait à se tenir, sera houleuse. Mais Ali Haddad qui sent le sable mouvoir sous son pied, va-t-il répondre favorablement à cette doléance pressante ? Attendons pour voir.
A l’UGTA, c’est du sauve-qui-peut. Les unions locales ont depuis quelques jours commencé à se démarquer de ce syndicat maison. Certains syndicalistes ont même essayé d’investir le siège national. Aujourd’hui, c’est l’union locale UGTA de la zone industrielle ROUIBA / Reghaïa de rallier le front du rejet du système. Dans un communiqué rendu public aujourd’hui on peut lire : « Les travailleurs saluent le caractère pacifique, fraternel et responsable des manifestations. Ne pouvant rester en marge des aspirations populaires profondes qui s’expriment, nous joignons nos voix pour dire oui à un changement du système.Un système qui préserve la propriété inaliénable du peuple sur les richesses naturelles de la nation, réhabilite le rôle de l’état dans le développement économique et social et a lutte contre la pauvreté et les inégalités. Un système qui se démarque des oligarchies revalorise la valeur du travail et qui place l’homme au centre de développement. Un système qui garantit les libertés individuelles, collectives et le libre exercice du droit et syndical ». Et d’ajouter : « Nous déclarons que l’UGTA ne doit pas s’inscrire en porte-à-faux avec l’histoire et doit exprimer l’adhésion des travailleurs aux aspirations de la nation au changement pour une vie meilleure. C’est pour cela que nous demandons une réunion d’urgence de la commission exécutive nationale, instance suprême entre deux congrès, pour débattre de la situation et prendre une position claire dans l’intérêt du pays, des travailleurs et de I’UGTA ».
Arezki Lounis