Le président Abdelaziz Bouteflika risque de ne pas être au rendez-vous, demain, pour déposer son dossier de candidature à la présidentielle du 18 avril, comme l’avait annoncé son directeur de campagne, Abdelmalek Sellal. Son état de santé se serait gravement détérioré et il serait maintenu sous surveillance à l’hôpital de Genève en Suisse, où il a avait évacué, il y a une semaine, pour « des contrôles médicaux ».
Selon le site de la chaîne Russe, RT arabic, le chef de l’état de santé du chef de l’Etat se serait détérioré. « Le président algérien devait subir une intervention chirurgicale, mais son état de santé ne le permet pas », écrit le site, en citant des informations recueillies par sa correspondante à Genève. Cette dernière soutient que Abdelaziz Bouteflika est maintenu au « 9ème étage de l’hôpital auquel il n’est possible d’accéder qu’à traves des accès spécifiques ».
RT arabic reprend aussi des informations donnée par Euronews, selon laquelle l’avion présidentiel est rentré, il y a quelques jours en Algérie, sans le président. Selon la chaîne européenne d’information, « le chef d’état-major, Ahmed Gaïd Salah a demandé au président Bouteflika de rester à Genève jusqu’au 3 mars, dernier délai pour le dépôt des candidatures à la prochaine présidentielle auprès du conseil constitutionnel ».
Dans un article publié aujourd’hui, le quotidien suisse, La Tribune de Genève, a consacré plusieurs articles à la situation en Algérie, tout en affirmant, que le président Bouteflika doit se présenter personnellement au conseil constitutionnel pour déposer sa candidature au prochain scrutin.
« Les candidats à l’élection présidentielle du 18 avril ont jusqu’à ce dimanche pour se faire connaître. Or, comme l’a révélé ce journal, Abdelaziz Bouteflika se trouve depuis cinq jours en traitement aux Hôpitaux universitaires de Genève. Dès lors, une candidature déposée à distance serait-elle recevable? », s’interroge le journal.
L’auteur de l’article a fait parler Hasni Abidi, directeur du Centre d’études et de recherche sur le monde arabe et méditerranéen à Genève, qui affirme « qu’il est impossible pour le chef de l’Etat de faire sa candidature à partir de son lit d’hôpital ». «Tout candidat doit se présenter en personne auprès du Conseil constitutionnel», explique-t-il.
Massinissa Ikhlef