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Mobilisation populaire: un dixième vendredi dédié « au départ de Gaïd Salah »

Leçon magistrale des Algériens au pouvoir et à son chef du moment, le vice-ministre de la Défense, Ahmed Gaïd Salah. Ni les manœuvres de la semaine, ni les menaces de mardi dernier et encore moins la diversion de l’ouverture des affaires « de corruption » n’ont eu raison de la détermination du peuple à faire dégager le système.

« Ma tbedlouch le sujet, qulna yetnahaw gaa (ne changez pas de sujet, ils vont tous partir », lit-on sur une grande pancarte brandie par des manifestants, aujourd’hui à Alger, à l’occasion du 10ème vendredi de manifestation pour le départ du système.

En effet, des millions d’Algériens sont sortis dans les rues à Alger et dans tous le pays pour affirmer leur engagement visant un changement réel, loin de tous les replâtrages proposés. Sous le mot d’ordre de « chaab Khawa Khawa» contre « El 3isaba (la bande) » les manifestants ont pris à partie, notamment, le chef d’Etat-major de l’ANP, Ahmed Gaïd Salah.

Un sérieux revers pour celui qui tente de louvoyer pour récupérer à son compte la mobilisation populaire. « Gaïd Salah dégage ! » et « el djeiche djeichena, wa el Gaïd khanena (l’armée est la notre, mais Gaid Salah nous a trahi), lancent les contestataires en arpentant la place Maurice Audin pour se diriger vers la Grande Poste où est massée une foule impressionnante dès le début de la matinée.

Pancartes, banderoles et divers drapeaux à la main, les manifestants ont, en effet, donné une réponse claire et nette au vice-ministre de la Défense qui, dans son discours de mardi dernier, a clarifié son plan visant à imposer la «présidentielle du 4 juillet dernier avec Bensalah, chef de l’Etat, et Bedoui, premier ministre ». « Un seul Gaid, le peuple ! », lui répondent les Algériens.

Les manifestants réclament aussi le départ d’Abdelkader Bensalah et du gouvernement Bedoui. « Bensalah dégage ! », lancent-ils encore. Comme attendu, les affaires de justice lancées, ces derniers jours, avec l’arrestation de certains hommes d’affaires, étaient aussi au cœur de la manifestation.

Les manifestants refusent ainsi un règlement de comptes entre clans du pouvoir. « Nous voulons une justice transitionnelle et non un vengeance. Le peuple veut une véritable justice et non pas un règlement de comptes », lit-on aussi sur plusieurs pancartes.

Massinissa Ikhlef 

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