Crise politique : la société civile plaide pour une transition et « une rupture avec le système »
La société civile, représentée par plusieurs dynamiques regroupant différentes organisations et divers courants, est arrivée, enfin, à un consensus. Elle vient d’adopter une feuille de route commune qui traduit la majorité des revendications du mouvement populaire.
Le document adopté, aujourd’hui, à l’occasion de la conférence nationale des dynamiques de la société civile qui s’est tenue finalement au siège du CNAPESTE, faute d’autorisation qui n’a été accordée aux organisateurs que tardivement (aujourd’hui à 9 heures, alors que la demandé a été faite en début de semaine), propose la mise en place d’une période de transition.
D’une durée de six mois à une année, cette période devra, ajoute le même document, être gérée par une personnalité nationale ou une instance présidentielle. Les signataires du document proposent aussi l’installation d’un gouvernement de compétence nationale pour gérer les affaires courantes.
La troisième étape concerne l’installation de l’instance indépendante d’organisation des élections qui aura aussi la charge d’annoncer les résultats et de mettre en place les mécanismes de surveillance.
Ce faisant, les participants appellent à l’activation du dialogue avec la classe politique, la société civile et les personnalités nationale en vue d’aller vers une conférence nationale.
Le texte insiste, enfin, sur la nécessité d’ « accélérer la transition démocratique, conformément à un processus électoral qui concrétise la rupture avec les systèmes de la corruption et de la tyrannie et qui garantit l’édification d’institutions légitimes et crédibles ».
Des préalables
Pour la réussite de ce processus, les initiateurs préconisent la satisfaction d’un certain nombre de préalables, à savoir la préparation d’un climat propice à l’exercice des droits et des libertés individuelles et collective et au respect des droits de l’homme.
Cela nécessite, selon le même document, des mesures d’accompagnement de l’action politique en vue de gagner la confiance du citoyen et garantir sa participation effective dans ce processus national historique.
La conférence d’aujourd’hui a été tenue avec la participation d’environ 70 associations, ordres et organisation, dont la Laddh, RAJ, SOS Disparus, SNPSSP, CNAPESTE, UNPEF et SNAPEST. Saluant ce moment « historique » qui a réuni des organisations de bords politiques diamétralement opposés, les participants affirment que les prochaines étapes consistent à exposer la démarche aux citoyens et d’aller à la rencontre de la classe politique en vue d’adopter une feuille de route définitive pour la sortie de crise actuelle.
Massinissa Ikhlef