L’ancien ministre des finances et ex-conseiller à la présidence, Karim Djoudi, est placé sous contrôle judiciaire. Le juge d’instruction près la Cour suprême qui a l’a auditionné dans le cadre d’une enquête qui concerne « des affaires liées à la dilapidation des derniers publics, d’abus de fonction et d’octroi d’indus privilèges» a prononcé la même décision que celle prise à l’égard de l’ex-ministre des travaux publics, Abdelghani Zaâlane.
Pour rappel, le juge d’instruction près la Cour suprême avait ordonné, la semaine dernière, le placement des deux anciens Premier ministres, Ahmed Ouyahia et Abdelmalek Sellal, ainsi que l’ancien ministre du commerce et de l’industrie, Amara Benyounes en détention provisoire à la prison d’El Harrach à Alger pour les mêmes chefs d’accusation.
Il est attendu en outre la comparution, dans la journée de ce dimanche, de l’ancien ministre des Transports, Amar Tou, devant le juge d’instruction près la Cour suprême.
En application des dispositions de l’article 573 du Code de procédure pénale, rappelons-le, le parquet général près la Cour d’Alger avait transmis au procureur général près la Cour suprême, le dossier d’enquête préliminaire instruite par la police judiciaire de la Gendarmerie nationale d’Alger, pour des faits à caractère pénal, à l’encontre des ex-Premier ministres Abdelmalek Sellal et Ahmed Ouyahia, des anciens ministres Abdelghani Zaâlane, Amar Tou, Boudjemaa Talaï, Amar Ghoul, Abdelkader Bouazgui, Karim Djoudi, Abdesslam Bouchouareb et des ex-walis, notamment Abdelkader Zoukh et Mohamed Djamel Khanfar.
« Compte tenu de leurs fonctions au moment des faits, les susnommés bénéficient de la règle du privilège de juridiction consacrée par le texte de cette loi », avait expliqué le Parquet général près la Cour d’Alger.
Massinissa Ikhlef