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Les atteintes aux libertés se multiplient : grave dérive autoritaire du régime

Grave dérive autoritaire ! Le régime ne recule, décidément, devant rien pour se reconstituer et se maintenir. Il vient de le confirmer avec l’arrestation et la mise sous mandat de dépôt de 13 manifestants, interpellés vendredi dernier à Alger pour avoir brandi le drapeau Amazigh.

Le pouvoir, contrôlé entièrement par le chef d’état-major, Ahmed Gaïd, a même inventé des chefs d’accusation « imaginaires », de l’avis des juristes et des avocats, pour châtier, c’est le mot, ces jeunes qui ont défié l’interdiction illégale d’un drapeau identitaire dans les marches.

Ils sont accusés « d’atteinte à l’unité nationale » et placés, aujourd’hui, sous mandat de dépôt par le juge d’instruction, près le tribunal de Sidi M’hamed. La décision est tombée, tel un couperet, sur la tête de l’ensemble des militants qui ne s’attendaient pas à une telle qualification des faits, d’autant qu’aucun texte de loi n’interdit le port d’un drapeau, autre que le drapeau national.

Mais il semble qu’il y a un pouvoir qui dépasse la loi. Une véritable dictature s’installe, petit à petit, dans le pays, à contre sens de la révolution du 22 février 2019 qui a pour but d’instaurer « un Etat de droit et une véritable démocratie ». Car, cette affaire n’est intervenue qu’au lendemain d’une décision du chef d’Etat-major de l’ANP, Ahmed Gaïd Salah, d’interdire tout autre drapeau dans les marches.

Il avait, rappelons-le, donner instruction à tous les services de sécurité pour arrêter toutes personnes qui brandissent ce drapeau, au prétexte qu’il « porte atteinte aux sensibilités des Algériens ».

Pourtant, c’était le contraire qui s’est passé à l’occasion de ce 18e vendredi de la mobilisation. Malgré la répression des forces de police qui ont même assiégé le siège du RCD, les Algériens ont adopté ce drapeau et ont témoigné leur attachement à leur identité Amazigh. Les manifestants ont rejeté toutes les manipulations et toutes les tentatives de division du mouvement populaire.

Malgré cette leçon de l’unité, les tenants du pouvoir ne veulent, visiblement, rien changé à leur démarche. L’incarcération de ces 13 jeunes en est la preuve. Il y en avait d’autres par le passé, dont l’arrestation de la secrétaire générale du parti des travailleurs (PT), Louisa Hanoune, accusée « de complot contre l’Etat ». Un chef d’inculpation qui a été collé pour avoir seulement rencontré le frère-conseiller de l’ancien président avant même qu’il soit déchu.

Il y avait aussi le placement sous mandat de dépôt du général à la retraite, Hocine Benhadid, pour avoir publié une contribution dans le quotidien El Watan. Un autre général, en l’occurrence, Ali Ghediri, a aussi subi le même sort. Les détenus d’opinion peuplent encore les prisons, à l’image de Hadj Ghermoul, arrêté et maintenu en détention pour avoir exprimé son opposition au 5e mandat d’Abdelaziz Bouteflika.

Kamel Eddine Fekhar, activiste et militants des droits de l’homme, a été emprisonné, à Ghardaïa, et il est décédé en détention faute d’une prise en charge médicale adéquate. Ces faits confirment que l’heure est grave…

Massinissa Ikhlef

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