L’activiste Ahmed Mansri, originaire de Ksar Chellala, wilaya de Tiaret, entame aujourd’hui son dixième jour de grève de la faim au siège national du MDS. Le gréviste, fonctionnaire dans une résidence universitaire, entend alerter l’opinion publique sur l’état de corruption avancé qui frappe de plein fouet la résidence universitaire, les grandes pressions sécuritaires qu’il subit de la part d’un agent de la police politique et ouvrir une enquête sur la désignation d’un directeur de cité sans aucun diplôme ni compétences dans le domaine de la gestion administrative.
Ahmed Mansri avait subi, en 2016, une agression physique dans les locaux de la police de Ksar Chellala pour ses alertes. L’homme avait déposé plainte pour agression et a eu gain de cause. Le commissaire a été condamné à six mois avec sursis. Mais au procès de cassation, un non lieu a été prononcé sur la base du témoignage du médecin qu’on aurait retourné. Ahmed Mansri révèle à l’avocat Salah Dabouz qui lui a rendu visite qu’il a déposé plainte contre le médecin pour faux témoignage. L’affaire est pendante, selon l’intéressé.
L’état de santé d’Ahmed Mansri se dégrade de jour en jour à cause de cette grève. Salah Dabouz a lancé, hier mardi, un appel pressant à la classe politique, la société civile et le monde de l’information d’agir en solidarité avec Ahmed Mansri.
Nadia Mehir