Tel un vieux chef militaire qui s’attache à un plan de guerre défaillant, le chef d’état major de l’Armée, Ahmed Gaïd Salah, ne veut plus se détacher du discours politique, extra-constitutionnel et menaçant. D’Oran, il relance ses pétards mouillés contre une opposition qui ne veut pourtant que le Salut du pays, une sortie de crise à la hauteur de la révolution pacifique que le peuple a déclenché.
Le chef militaire, détenteur du vrai pouvoir depuis début avril denier, clame pour qui veut l’entendre que les partis et personnes « faisant la promotion de l’idée de la négociation au lieu du dialogue et de la désignation plutôt que l’élection » ont « vendu leurs âmes pour servir les intérêts de la bande et ceux de leurs maîtres ».
Menaçant, Ahmed Gaïd Salah promet même de révéler sous peu des « informations confirmées » sur ces partis.
Le président du RCD, Mohcine Belabbas, ne tarde pas à réagir sur sa page Facebook en écrivant: « Le vice-ministre a renoué avec le discours politique et la menace. Comme du temps de Toufik, Tartag, Nezzar, Bouteflika, Ouyahia…, il accuse les défenseurs de la souveraineté populaire d’être à la solde d’une main étrangère. »
Chabane Bouali