La militante et activiste Amira Bouraoui, connue pour son engagement contre le système et son franc-parler a été aujourd’hui l’hôte de l’université de Béjaia. Elle a été invitée par le très dynamique collectif des enseignants et ATS de cette université pour animer une conférence-débat au campus Targa Ouzemmour.
Devant une nombreuse assistance, la conférencière a commencé par faire une rétrospective du processus révolutionnaire engagé par le peuple Algérien depuis le 22 février. Elle a tenu à rendre hommage aux citoyens de la wilaya de Béjaia pour le rôle d’avant-garde qu’ils assument depuis le déclenchement de cette révolution du sourire.
« Je suis venue pour échanger avec vous et pour vous applaudir sur ce que vous faites. Je ne suis pas venue recevoir des applaudissements », disait-elle à l’assistance composée d’étudiant, enseignants, ATS et beaucoup de citoyens.
Mme Bouraoui n’a pas hésité à dénoncer et déconstruire le plan contre-révolutionnaire et diabolique du commandement militaire. Elle a rejeté catégoriquement le simulacre du 12 décembre qu’elle considère comme un non-événement qui ne doit surtout pas affecter le cours de notre révolution.
Pour l’initiatrice du mouvement contre le quatrième mandat en 2014, « Le vendredi 13 décembre sera une autre mobilisation grandiose à l’actif de la marche vers la rupture, quel que soit le sort de la mascarade électorale du régime ».
Le débat était des plus intéressants et la conférencière a répondu à toutes les questions soulevées par les intervenants dans un ton tranché et dans une langue vulgarisée, loin de toute forme de populisme.
Les présents étaient unanimes à dire qu’ils ont vécu un moment de débat politique de haute facture.
À rappeler que la rencontre s’est déroulée en plein air, vu que la salle qui devait l’abriter a été cadenassée par l’administration rectorale qui ne cesse de torpiller le libre débat au sein de l’université.
Moussa Nait Amara