Bouira, la population tranche : « ni dialogue, ni concertation, votre départ est obligatoire »
Les citoyens de la région de Bouira étaient nombreux, aujourd’hui 44éme vendredi, à battre le pavé de la ville du chef-lieu de wilaya.
Les slogans n’ont pas du tout changé par rapport au système et à ses affidés. Leur départ est toujours exigé avec force et clarté. Le dialogue prôné par un Tebboune, « illégitime » à leurs yeux, est rejetée comme ont été rejetés les résultats de « l’élection » annoncés le 12 décembre. « La hiwar, la chiwar, rrahil obligatoire » scandait la foule durant l’itinéraire de la procession.
Les citoyens ont tenu à rappeler à un « pouvoir amnésique » qu’ils n’ont pas voté et que, par conséquent ,« Tebboune m yahkemnach wa lhiwar ma ya3ninech, dégage » (Tebboune ne nous gouvernera pas et le dialogue ne nous concerne pas, dégage) répétaient les marcheurs.
La nature de l’Etat algérien, tel que voulu par des millions de citoyens et exprimé clairement depuis le 22 février n’a pas été oublié. Éclipsée un court moment par le rejet de la présidentielle, la revendication d’un « Etat civil et non militaire » est revenue avec une grande conviction et une force inégalée.
Malgré la répression qu’ont endurée des milliers de citoyens et les blessures subies par des centaines d’autres, la mobilisation dans la wilaya de Bouira est toujours aussi importante et décisive quant à l’avenir de l’Algérie.
Slimane Chabane