Le torchon brule entre les femmes fonctionnaires de la direction du logement de Béjaïa et leurs responsables hiérarchiques qui les voient d’un œil méprisant à cause de leurs activités syndicales. Hier mardi et aujourd’hui, les fonctionnaires de plusieurs directions et de représentants de la société civile ont observé deux sit in de solidarité avec les femmes syndicalistes victimes de harcèlements moraux et de tentatives répétées de violences physiques.
Dans une déclaration émise par la section syndicale SNAPAP CGATA, il est souligné « un mépris de certains responsables envers la femme » et « des sanctions abusives sous forme de mutations arbitraires ». La section syndicale a aussi relevé « la partialité de l’administration ayant ignoré son devoir d’assurer la protection de ses fonctionnaires en banalisant le caractère grave de cet acte [ tentative d’agression physique de la part d’un chef de bureau, NDLR ] ».
De son coté, l’instance Femmes Progressistes du RCD a émis, ce soir, un communiqué pour dénoncer une « attitude mesquine qui acte une véritable clochardisation des institutions de l’Etat ». « Les Femmes progressistes protestent énergiquement contre ces pratiques d’un autre âge et élèvent une voix d’indignation contre cette agression », ajoute le communiqué.
Un appel est lancé ce mercredi, selon une information qui nous est parvenue de Maitre Nora Ouali, député RCD qui suit de près cette affaire, pour un rassemblement devant la wilaya pour dénoncer ces pratiques indignes d’une institution de l’Etat sensée faire valoir le respect des relations de travail.
Chabane Bouali