Les avocats refusent de plaider par Skype : le procès de Karim Tabbou renvoyé au 1er juin
Le second procès du détenu politique, porte-parole de l’Union démocratique et social (UDS), Karim Tabbou, reporté à nouveau. Il devait s’ouvrir, ce lundi matin, au tribunal de Koléa dans la wilaya de Tipasa. Mais l’audience a été renvoyée au 1er juin prochain en raison des conditions sanitaires actuelles, dues au risque de propagation du coronavirus.
Les avocats de la défense ont refusé de plaider par Skype et ont exigé un procès direct où sera possible pour tous les membres de la défense de plaider la cause de l’acteur politique qui a subi un acharnement sécuritaire et judiciaire sans précédent.
Le report du procès est dû aussi à l’annulation de toutes les audiences consacrées aux affaires des non-détenus, comme c’est le cas de Karim Tabbou dans cette affaire.
Il est à rappeler que Karim Tabbou a été arrêté le 11 septembre 2019 et accusé « d’atteinte au moral de l’armée ». Présenté devant le juge d’instruction près le tribunal de Koléa, il a été placé en détention.
Sa défense avait fait appel de cette décision et la chambre d’accusation près la cour de Tipasa avait accepté de le remettre en liberté provisoire. Mais l’homme a été une nouvelle fois cueilli chez lui, quelques heures plus tard.
Il n’a été présenté devant le juge d’instruction près le tribunal de Sidi M’hamed à Alger qu’au bout de troisième jour, et cette fois-ci, pour « atteinte à l’unité nationale » . Une nouvelle fois, Karim Tabbou est placé en détention et son procès n’a été programmé qu’après 5 mois de détention.
Et le juge près le tribunal de Sidi M’hamed l’a condamné à une année de prison, dont six mois avec sursis. Mais à la veille de sa sortie de prison le juge près la Cour d’Alger a programmé son procès en appel pour alourdir sa peine et le maintenir ainsi en détention.
Massinissa Ikhlef