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Les trois facteurs qui ont ramené et alimenté le coronavirus en Algérie

La pandémie s’est installée dans le pays. Elle tue ces derniers jours, en moyenne, une vingtaine de personnes chaque jour, selon les bilans quotidiens communiqués par le ministère de la santé. L’arrivée du coronavirus en Algérie et sa propagation est dû à trois éléments important :

La fermeture tardive des frontières

Le pouvoir en place a trop tergiversé pour enfin décider de fermer les liaisons aériennes, maritimes et terrestres. Les aéroports, ports et centre frontaliers sont restés ouverts des semaines durant alors que la pandémie faisaient déjà des ravages en chine, Italie, France d’où des voyageurs arrivaient par lots sans passer par aucun contrôle médical. Pourtant les appels des animateurs du hirak étaient assourdissants pour réclamer des mesures sanitaires drastiques aux postes de passage. Résultat de l’irresponsabilité des tenants du pouvoir, 90 % des sources de contamination sont venues de l’étranger, spécialement de France, de l’aveu même du ministre de la santé.

La fausse  crise de lait et de semoule

Par calcul mesquin, le pouvoir en place a créé en un laps de temps une crise de pénurie de lait. Ce qui a donné lieu à des chaines immenses pour s’offrir un sachet de lait. Le but inavoué de la manœuvre est de se présenter en gouvernement efficace qui peut régler le problème en un tour de main. Chose qu’il a d’ailleurs faite partiellement après plusieurs jours de pénurie.

A peine la crise du lait plus ou moins réglée, le pouvoir profite du confinement décidé par les autorités sanitaires et le hirak pour sortir dans la rue sous le burnous du bienfaiteur en distribuant de façon désorganisée la semoule, devenue étrangement introuvable dans les circuits commerciaux traditionnels. L’envoi de chargements de semoule dans plusieurs localités, par les walis et certaines APC appartenant majoritairement aux partis du pouvoir,  a engendré des foules condensées qui ont effrayé les citoyens avertis et le monde médical.

La crise de lait et de semoule ont créé des rassemblements humains très favorables à la propagation du coronavirus. Ces rassemblements ont eu lieu, voire organisés, sous l’œil passif des responsables civils et sécuritaires de l’Etat. Et rien n’exclut que les enquêtes épidémiologiques vont plus tard conclure qu’une bonne partie des contaminés a contracté le virus dans ces bousculades que le pouvoir n’a pas su gérer.

La censure des médias crédibles

En tant de crise sanitaire comme celle en cours, les médias ont un rôle cardinal dans la sensibilisation citoyenne et la vulgarisation des mesures de prévention. Les Etats qui se respectent multiplient les canaux de communication et associent tous les médias existants à la campagne sanitaire. Le pouvoir Algérien a fait exactement le contraire. Il a renforcé la censure, emprisonné des journalistes qui ont une large audience et bloqué des sites d’information qui jouissent de crédibilité et de lectorat large, ne laissant presque sur le terrain que des chaines TV et journaux propagandistes que personne ne croit tellement ces médias ont trop manipulé l’information et déformé les réalités.

La mise à l’écart des médias crédibles a privé le pays de moyens énormes de sensibilisation sanitaire. Une bonne partie du peuple, sevrée de ses sources  privilégiées, n’a pas accès à l’information et le peu qui lui arrive des médias publics est pris, à tord ou à raison,  pour des sujets de propagande du  régime.

Chabane Bouali

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