L’impact du coronavirus sur le système cervical est confirmé par une étude réalisée aux USA par…un médecin Algérien et son équipe. Il s’agit du Dr Abdelkader Mohammedi, professeur adjoint au département de radiologie du centre médical de l’université de Cincinnatti aux Etats-Unis d’Amérique.
Diplômé de la faculté de médecine d’Alger en 2008, le médecin et son équipe de chercheurs, dont sa femme Suha Bachir-Mohammedi, ont dirigé une étude qui a conclu que le nouveau coronavirus a un effet sur le système nerveux central.
Publiée en mai dernier dans la revue médicale Radiology, la recherche a porté sur un échantillon de 725 COVID-19 hospitalisés. Elle fait ressortir l’existence d’un impact notable de cette maladie sur le cerveau.
« Un total de 725 patients COVID-19 hospitalisés consécutifs ont été examinés. Parmi ceux-ci, 108 (15%) remplissaient les critères d’éligibilité (organigramme de la figure 1). Sur les 108 patients, 107 (99%) ont été examinés avec un scanner cérébral sans contraste, 17 (16%) angiographie CT et cervicale (CTA) et 20 (18%) IRM cérébrale. Parmi ceux-ci, 10 (50%) patients avaient une IRM cérébrale avec et sans contraste IV, 10 (50%) patients avaient une IRM tête et cou et 3 patients avaient une IRM supplémentaire de toute la colonne vertébrale pour évaluer la faiblesse des membres inférieurs », soulignent les chercheurs.
Selon eux, les symptômes neurologiques les plus courants « étaient une altération de l’état mental chez 64 (59%) patients et un AVC ischémique chez 34 (31%) patients ». « Sur les 108 patients, 31 (29%) n’avaient pas d’antécédents médicaux connus et 77 (71%) avaient au moins l’un des troubles chroniques suivants: maladie coronarienne 25 (23%), maladie cérébrovasculaire 15 (14%), hypertension 55 (51%) et diabète 30 (28%). Sur les 31 (29%) patients sans antécédents médicaux connus (tranche d’âge 16 – 62 ans), 10 avaient des infarctus ischémiques aigus et 2 avaient une hémorragie intracrânienne », indique l’étude.
Sur les 108 patients, ajoute-t-on, 71 (66%) n’avaient aucun résultat aigu sur la TDM cérébrale, dont 7 (35%) IRM cérébrale ont montré des anomalies aiguës. « Il y avait une association statistiquement significative (72 ± 11 vs 64 ± 18 ans avec P = 0,007) entre la prévalence de l’état mental altéré et l’âge du patient », expliquent les chercheurs.
Massinissa Ikhlef