L’influenceur des réseaux sociaux et cyberactiviste Algérien, Amir Boukhors, arrêté hier par la police française et présenté aujourd’hui devant le procureur général de la cour d’appel de Paris est mis sous contrôle judiciaire en attendant l’examen de son dossier.
Son avocat a affirmé que les autorités judiciaires ont estimé que son client présente toutes les garanties nécessaires de ne pas se soustraire aux convocations ultérieures des juges.
Dans une déclaration à des activistes qui le pressaient de donner quelques détails sur cette affaire, l’activiste controversé Amir Boukhors a souligné que l’affaire en cours concerne sept mandats d’arrêts internationaux émis par l’Algérie. Il révèle que lesdits mandats sont signés par le patron de la gendarmerie, le Général Beleksir, aujourd’hui en fuite en Espagne, et l’ancien ministre de la justice Tayeb Louh, aujourd’hui en prison pour des affaires de grande corruption. Selon ses dires, «le juge aurait vite compris que l’affaire a des dessous politiques».
L’activiste Algérien a aussi précisé, à sa sortie, qu’il compte déposer plainte contre le général Beleksir, sans toutefois préciser les motivations de fond de cette plainte.
Il est à noter que durant l’après-midi d’hier, plus d’une centaine de personnes se sont regroupées devant la brigade centrale de répression de la cybercriminalité de Nanterre ( Paris ) où Amir Boukhors était en auditionné par des enquêteurs.
Notons que l’activiste Algérien n’a pas eu un soutien franc de tous les Algériens. Si certains se sont solidarisés avec lui, d’autres ont béni cette action judiciaire car, selon eux, l’affaire relève du droit commun et n’a rien à voir avec l’action politique. Les premiers ont vu dans l’extradition de Amir Boukhors une livraison d’un citoyen Algérien à une justice Algérienne qui ne garantit aucun procès équitable et à un régime capable du pire. Les seconds ont, au contraire, vu que l’affaire relève du droit commun et il serait salutaire de mettre, enfin, fin à des atteintes répétées à la vie privée des gens et à des délits crapuleux.
Abdelhamid Laïbi