Le blocage de plusieurs sites électroniques a fait réagir la société civile et les personnalités politiques qui sont unanimes à dénoncer cette atteinte de trop à la liberté d’expression.
Du côté des politiques, le président du RCD Mohcine Belabbes était le premier à réagir sur sa page Facebook où il a considéré ce blocage comme une suite aux intimidations subies jusque-là par la presse algérienne à travers la censure et l’emprisonnement.
“Pour mieux confirmer la répression des libertés et des droits et conforter l’opinion nationale et internationales dans ses « outrances », le pouvoir se lance dans une campagne de cybercensure qui cible exclusivement des sites web d’information algériens. Cette campagne vient en appui à la campagne de cybersurveillance en cours depuis des mois et qui a été suivi par plusieurs arrestations et autres condamnations à des peines lourdes.
Par ces pratiques, le pouvoir amplifie la colère citoyenne et rajoute des ingrédients pour accélérer le retour des manifestations de rue. A vos VPN”, lit-on dans la réaction de Mohcine Belabbes à cet énième arbitraire.
La très active avocate, militante des droits homme et aussi membre la direction nationale du RCD, Fetta Sadat a considéré “cette censure outrancière ”comme “une violation flagrante de la liberté de la presse et de la liberté d’expression”. Avant de souligner que cela “constitue surtout une criarde atteinte au droit à l’information pompeusement garanti au peuple Algérien ”.
Du côté de l’université, Sabrina Zouagui membre du collectif des enseignants et ATS de l’université de Béjaia a exprimé “ toute (sa) solidarité avec les journalistes des sites électrioniques censurés : Casbah Tribune, Twala, Ameslay, Radio M, Tariq News, Maghreb Émergent, et tous les autres sites qui portent haut la voix de la vérité”
Elle a rappelé que ”la liberté de la presse est une ligne rouge et un pilier de toute démocratie qui se respecte”.
De sa part le vice-président de la ligue algérienne des droits de l’homme Said Salhi a estimé que “le régime a perdu la raison”.
“Avec cette attaque contre la presse, à la veille de la célébration de la journée internationale des droits de l’Homme, l’inquiétante situation des droits humains en Algérie est confirmée”, lit-on dans la réaction de M.Salhi.
Moussa N.A