Il faut être nul en code de la route “économique” pour ne pas se rendre compte que les panneaux de signalisation indiquent l’Algérie se dirige droit vers les portes du FMI. ET ce n’est pas un gouvernement plus engagé à éteindre les feux de la colère populaire par une répression tout azimuts qu’à engager une initiative sérieuse et courageuse de réorganisation de la fourmilière économique en plein chaos qui va nous contredire.
Les chiffres communiqués par l’ONS révèlent que les importations dépassent allègrement les 18 milliards de dollars, alors que les services continuent de dépasser annuellement les 10 milliards de dollars.
« En se référant à ces deux chiffres, il sera impossible de terminer l’année avec 44 milliards de dollars de réserves de change. Et le FMI prévoit de terminer l’année avec 35 milliards de dollars. A ce rythme nous aurons 15 milliards de dollars fin 2021 », assurait, il y a quelques jours, le professeur Abderrahmane Mebtoul, expert et professeur des universités, dans une déclaration à un média électronique.
De son coté, l’économiste et président d’Algérie conseil export (ACE), Smain Lalmas, dans un entretien accordé il y a plus d’un mois à Algérie-éco, n’exclut pas la possibilité de recourir au FMI en 2021 signalant au passage le décalage existant entre le plan de relance économique et la situation financière du pays.
Tous les experts sérieux s’accordent à dire que l’Algérie ira inexorablement vers le FMI en 2022. Ironie du sort, l’Algérie passera au guichet du FMI, si les prévisions des experts s’avèrent juste, 10 ans après avoir prêté 5 milliards de dollars à ce même fond.
Nadia M.