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Droits de l’homme en Algérie : Un comité contre la torture se réserve le droit de saisir les instances internationales

La voie qu’a pris l’enquête judiciaire sur l’affaire du jeune adolescent Said Chetouane a fait réagir le Comité Contre la Torture et les Conditions Carcérales Inhumaines, un collectif créé à l’initiative du CNLD, du CNUAC, d’avocats membres du collectif de défense du Hirak, de journalistes, activistes et militants des droits humains.

Cette instance dit prendre acte « de ce dévoiement volontaire des enquêtes censées faire la lumière sur les cas dénoncés de la pratique de la torture et rendre justice aux victimes ».

« Nous nous réservons le droit, conformément aux conventions internationales de lutte contre la torture ratifiées par l’Algérie, de recourir aux instances internationales », fait savoir le collectif après avoir accusé le procureur général près la Cour d’Alger d’avoir «donné l’orientation vers lesquelles sont dirigées les investigations qui visent à disculper les auteurs des agressions sur le mineur Said Chetouane, âgé de 15 ans, à savoir chercher des bouc-émissaires parmi les jeunes ayant dénoncés les abus à son encontre».

«Les médias à la solde du régime et les chaînes de télés offshores de prendre le relais, comme dans l’affaire de Walid Nekkiche, pour distiller des allégations mensongères sur la victime et des jeunes du Hirak, En infraction du code régissant la profession des avocats, la déclaration honteuse du bâtonnier d’Alger est venue lever d’une manière définitive le voile sur les desseins inavoués et machiavéliques que cache l’ouverture de cette enquête», lit-on encore dans la déclaration diffusée par le CCTCCI sur les réseaux sociaux.

Ledit comité a lancé un appel à «toutes les victimes et tous ceux et celles ayant subis des sévices, des brutalités et des humiliations dégradantes à continuer à apporter leur témoignage et à déposer plainte contre les auteurs de ces crimes abominables».

«Déconstruisons tout le discours et la propagande qui se sont faits autour de l’affaire de Said Chetouane en lui exprimant, à lui, à Mohamed Tadjadit et ses camarades, notre soutien et solidarité», dit encore le comité avant de préciser que « c’est une forme parmi d’autres pour combattre l’impunité et éviter toute confusion ou amalgame entre la victime et son bourreau».

«C’est à ce dernier d’avoir honte ! », conclut le communiqué.

Arezki Lounis

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