Un enfant mineur « violé » dans une institution sécuritaire ?: Maitre Sadat dénonce un crime intenté contre tout le peuple
Le pouvoir Algérien a atteint les bas fonds de l’immoralité. L’horreur, l’ignominie et la bassesse ont encore fait parler d’elles dans l’institution sécuritaire sensée protéger le citoyen. Said Chetouane, enfant mineur de 15 ans aurait été victime d’attouchements sexuels dans un commissariat de police, selon ses affirmations dans une vidéo partagée par un groupe de citoyens, au sortir du commissariat.
Arrêté le 03 avril, l’enfant est retenu 12 heures durant pour, révèle-t-il, subir l’infâme de la part des éléments engagés sur papier à faire régner la loi. Au delà de ce qui s’est passé au commissariat, la vidéo montre un enfant traumatisé, en sanglots et insoutenable.
« Le comble de l’horreur vient d ‘être franchi », dénonce Maitre Sadat, secrétaire nationale chargée des droits de l’homme au RCD.
« Le visage hideux d’un régime aux abois prêt à toutes les ignominies pour perdurer et ce au prix des pires outrances qui n’épargnent personne, est mis à nu », ajoute-t-elle .
L’ex-députée RCD estime que « Ce fait gravissime nous renseigne par ailleurs sur la profonde ineffectivité de la Constitution qui dispose avec éclat que les droits de l’enfant sont protégés par l’Etat, que la loi réprime toute forme de violence contre les enfants (article 71 ) et que les mineurs sont soumis obligatoirement à un examen médical à l ‘ issue de leur garde à vue (article 45 alinéa 06 ) ».
Tout en dénonçant avec vigueur ces violations répétées, Maitre Sadat pointe « un régime aux abois dénué de tout sens de l humanité prêt au pire pour un passage en force de sa feuille de route » .
Pour cette militante des droits de l’homme au long cours, « les responsabilités doivent être situées, les auteurs de ces actes ignobles démasqués et condamnés. On n’attente pas impunément à l’enfance. C’est un crime intenté, non seulement contre l’enfant SAID CHETOUANE mais contre tout le peuple Algérien, détenteur de la souveraineté nationale » .
« Ces actes d un autre âge se doivent d’être jugés et réprimés et la responsabilité de l’État engagée », conclut-elle.
De son côté, L’ex-député RCD, Atmane Mazouz, avoue qu’il ne peut même pas « oser partager les images de cet enfant de 15 ans, en sanglots, qui dénonce un viol dans un commissariat d’Alger ».
« Ces pratiques ne peuvent être que celles des États voyous », dit Atmane Mazouz.
Chabane Bouali