Le ministère de l’intérieur menace : Les marches hebdomadaires non autorisées seront traitées par la force de la loi
Le pouvoir politique Algérien contesté par la majeure partie du peuple Algérien monte d’un cran dans sa volonté de mater la révolution populaire réclamant son départ et l’instauration d’une phase de transition démocratique.
Le ministère de l’intérieur a diffusé, ce dimanche 09 mai, un communiqué où il annonce avoir enregistré , ces derniers temps, que les marches hebdomadaires prennent des dérapages dangereux, faisant fi de ce qu’elles engendrent comme terreur et désagréments aux citoyens et à leurs libertés et ce, à cause des changements d’itinéraires à tout moment en faisant valoir la liberté de marcher dans n’importe quelle direction et dans n’importe quelle voie.
Le ministère de l’intérieur exige la déclaration préalable, aux services concernés, de toute marche par des organisateurs clairement identifiés par leurs noms, tout en indiquant l’itinéraire de la marche, l’heure du début et de la fin de la marche ainsi que ses slogans.
Le ministère de l’intérieur avertit que la non-soumission à ses dispositions légales entraine l’illégalité de la marche et engendre un traitement sur cette base [ entendre sa répression , NDLR]
Le contenu du ministère de l’intérieur aurait trouvé toute sa logique et sa rationalité dans un Etat de droit et dans un contexte politique normal. Or, le ministère de l’intérieur , et à travers lui tout le pouvoir en place, continue d’agir dans la déni des réalités.
Par folie du pouvoir, il feint d’ignorer que les marches hebdomadaires pacifiques du peuple algérien sont l’expression d’une révolution populaire profonde, initiées par tout un peuple qui lui conteste toute légitimité.
Le pouvoir en place agit et donne des orientations comme si il bénéficie d’une once de légitimité politique alors que le peuple Algérien lui a signifié , par deux fois, qu’il rejette sa feuille de route et sa légitimité; voire sa légalité.
En convoquant les dispositions de la constitution de 2020 pour justifier sa menace de réprimer le peuple et sa révolution, le ministère de l’intérieur feint d’ignorer que cette constitution est rejetée en bloc et dans le détail par plus de 90 % du peuple algérien.
Arezki Lounis