Affaire d’espionnage : Le parquet de Sidi M’hamed ouvre enfin une enquête
Le parquet près le tribunal de Sidi M’hamed à Alger a enfin réagi au scandale qui a éclaté sur l’opération dite d’espionnage sur les personnalités et responsables nationaux par le Maroc. Ce dernier aurait utilisé une application de fabrication israélienne pour pister les communications de plusieurs parties Algériennes, françaises et espagnoles jugées par Rabat vecteurs d’informations sensibles.
« Suite aux informations divulguées à travers des organes de presse nationaux et internationaux, ainsi que des rapports émanant de certaines chancelleries, faisant état de l’existence d’un système d’intelligence informatique d’écoute et d’espionnage ayant visé les intérêts de l’Algérie, mais aussi des citoyens et des personnalités algériennes, et en application des dispositions de l’article 11 du Code de procédure pénale, le Parquet général près la Cour d’Alger informe l’opinion publique que le procureur de la République près le tribunal de Sidi M’hamed a ordonné l’ouverture d’une enquête préliminaire sur les faits en question, diligentée par les services de police judiciaire spécialisée en matière de répression d ‘infractions liées à la cybercriminalité et aux technologies de l’information », a indiqué le parquet de la Cour d’Alger dans un communiqué.
Cette réaction a pris du temps pour ce concrétiser. pourtant des voix nationales ont dès l’éclatement du scandale a exprimé le devoir de réaction des institutions nationales pour lever les équivoques et apporter les réponses aux questions soulevées par l’affaire.
Le secrétaire national chargé de la communication au RCD, Atmane Mazouz, était le premier à réagir au silence prolongé des institutions nationales face à une affaire d’une telle ampleur. « La première des réactions d’une justice libre dans cette affaire d’allégations d’espionnage extérieur contre les institutions et les responsables politiques dans notre pays est au minimum l’ouverture d’une information judiciaire», avait écrit Atmane Mazouz hier mercredi qui s’est posé légitimement la question : « L’appareil judiciaire algérien est-il seulement destiné à être instrumentalisé contre les opposants et les citoyens qui revendiquent un changement dans le pays ?».
L’interpellation de l’ex-député progressiste semble tomber dans la bonne oreille avec cette réaction d’aujourd’hui.
Arezki Lounis