Le rapporteur spécial de l’ONU sur la liberté de réunion, h et de manifestation, Clément Nyaletsossi Voule, se rendra en Algérie en septembre prochain, dans le cadre d’une tournée internationale qui le mènera, du 12 au 22 septembre 2022, en Mauritanie, au Pakistan et en Algérie, en leur qualité d’États membres du Pacte du Conseil des droits de l’homme des Nations Unies.
Lors de cette visite en Algérie le rapporteur onusien aura des rencontres avec de hauts responsables, à leur tête le chef de l’Etat , le Ministre des Affaires étrangères et un certain nombre de ministres de l’Etat, puis une partie de la société civile, notamment des droits de l’Homme. associations, organisations et partis politiques, dont les coordonnées n’ont pas encore été dévoilées.
Rappelons que sur le chapitre des droits de l’homme, plusieurs rapporteurs spéciaux des Nations-Unies ont déjà tiré la sonnette d’alarme sur le contenu d’un rapport rendu public le 27 Décembre 2021 par un groupe d’experts onusiens. Ces derniers ont envoyé une communication au Conseil des droits de l’homme, l’organe intergouvernemental principal des Nations unies sur toutes les questions relatives aux droits de l’homme, concernant « certains textes de loi en rapport avec le domaine sécuritaire et le lutte anti-terroriste récemment approuvés » en Algérie.
Dans ce document, les experts et représentants de l’ONU accablent le régime algérien et l’accusent d’instrumentaliser politiquement le « terrorisme » pour réprimer et interdire les libertés publiques.
Les autorités algériennes n’ont toujours pas répondu à ces graves accusations.
L’intérêt des instances internationales à la situation des droits de l’homme en Algérie s’accroît, surtout que plus de 300 détenus d’opinion croupissent toujours dans les geôles du régime. Une grande majorité de ces détenus, dont des journalistes et des cadres de partis politiques légaux, sont maintenus arbitrairement dans le cachot en abusant de la procédure exceptionnelle du mandat de dépôt.
Chabane Bouali